Le mot du mois de novembre

 M.I.S.S.I.O.N.N.A.I.R.E
Quelle joie d’être missionnaire ! Nous l’avons éprouvé lors du Congrès mission fin septembre à Villefranche et à Anse, et plusieurs l’éprouvent au quotidien, dans de multiples rencontres de toutes sortes. Alléluia !

Et voici que nous sommes appelés de diverses manières à  développer ce caractère missionnaire de notre foi, qui sans cela serait bien faible, et proche de mourir…

Il y a d’abord le synode de l’Eglise qui vient de s’achever à Rome, le 27 octobre. Il n’a peut-être pas fait beaucoup de bruit médiatique, et cependant il me semble un évènement d’une grande importance, enfonçant le clou d’une Eglise plus fraternelle, moins pyramidale, plus œcuménique, et surtout plus missionnaire…

Il y a l’appel de notre archevêque Mgr de Germay dans sa lettre pastorale du 8 sept. 2024 pour ‘Les Fraternités Missionnaires’ (https://lyon.catholique.fr/diocese/eveques/les-fraternites-missionnaires/).

« Aujourd’hui, la prise de conscience que la mission est l’affaire de tous grandit. Mais il faut bien reconnaître que beaucoup de fidèles n’en ont pas conscience ou ne sont pas équipés pour cela. […]  « Je souhaite vous encourager à grandir dans cette conviction que les Fraternités sont indispensables, … dans toute vie paroissiale. » […] « Le but principal de ces Fraternités est de permettre aux fidèles de se former, de devenir adultes dans leur foi et de pouvoir participer à la mission de l’Église. »

Il y a l’interview des vicaires généraux dans « Eglise à Lyon » du mois de septembre, qui appellent à « maintenir et favoriser la présence de fraternités visibles et missionnaires dans les villages. Là où une fraternité se met en place l’Église est présente. »

Ces appels peuvent nous sembler venir « d’en haut », de personnes de hautes responsabilités, un peu loin de nous… Mais ici, dans les villages de la paroisse, nous vivons aussi, « au ras des pâquerettes », des réalités qui confirment pleinement ces appels de l’Esprit Saint…

Je pense au travail de l’équipe Vision, avec notamment l’enquête de proximité qui a été menée ces derniers mois, et qui montre un accueil très ouvert des gens que nous avons rencontrés, dont la plupart ne fréquentent pas l’Église.

Il y a le vécu des 4 fraternités paroissiales ; celui du festival des paroisses aux Dombes cet été… La belle énergie que déploient de nombreux chrétiens pour que vive l’église de leur village, qu’elle reste ouverte, qu’elle soit effectivement un lieu de prière et d’écoute de la Parole, même si la messe n’y est pas célébrée très souvent.

Il y a eu ce beau moment que nous avons vécu avec les Serviteurs de la paroisse sur l’intériorité et la prière au cœur de nos services, le samedi 12 octobre, où nous nous sommes mutuellement encouragés et envoyés, chacun dans la tâche qui est la sienne. Joie de se sentir vraiment frères, sœurs, bien que de styles très divers, tous au service du même Evangile.

Voilà quelques-unes des situations où l’Esprit nous encourage, dans ce monde plein de conflits, de tensions de toutes sortes. Il nous redit les paroles mêmes du Christ : « Votre joie, personne ne pourra vous la ravir. »

Pascal Desquilbet, ccn