Le mot du mois de juin

J.O.I.E.S   D.I.F.F.I.C.U.L.T.E.S  
Le Conseil Pastoral Paroissial s’est réuni le 23 mai dernier avec un programme très intéressant. On a d’abord partagé sur les joies et les difficultés de l’année pastorale.

Tout d’abord les joies, ce qui donne de la force : d’animer l’éveil à la foi auprès des enfants le dimanche matin ; le repas de Noël pour les personnes isolées ; le service de la préparation au mariage, (mentionné plusieurs fois) ; la messe des familles (idem) ; la Joie de la rencontre, dans diverses situations, la joie de l’accueil ; la journée femmes, très appréciée ; et le parcours de nos catéchumènes adultes qui sont maintenant baptisés.

Mais il y a aussi des difficultés : Si on se réjouit que les enfants participent bien à la messe des familles à Anse, on regrette qu’ils délaissent leurs villages. Et on constate le manque de vie de communauté dans les villages. Ce sont toujours les mêmes au service ; comment ouvrir ? On regrette aussi parfois les malentendus, les non-dits.
Puis le conseil a choisi, voté, pour l’un des projets de logo destiné à représenter la Paroisse. Il y en avait 6 en lice (préparés depuis de longs mois par une petite équipe de communicants). C’est le n° 5 – ci-contre – qui a été choisi à une très large majorité (17 voix sur 22).

 

T.E.M.O.I.G.N.E.R
Le Conseil est alors entré dans un « exercice » auquel on n’est encore généralement peu habitué : « La conversation dans l’Esprit. » C’est la méthode qui a été mise en œuvre à l’assemblée synodale à Rome au mois d’octobre dernier. Il s’agit de rechercher ensemble comment le Seigneur nous conduit, quelle est sa volonté, sur telle question particulière. Il n’y a donc pas lieu de débattre, chacun défendant son idée, mais plutôt d’échanger, de s’écouter mutuellement, pour entendre « ce que l’Esprit dit aux Eglises » (Apocalypse 1-2). Le principe de la conversation dans l’Esprit est de se mettre très explicitement sous le regard de Dieu, dans la prière, avant chaque prise de parole. On recueille ainsi les consensus qui se dégagent, quitte à reconnaître aussi les dissensus.
En l’occurrence, la question était : comment témoigner de notre foi en dehors des milieux chrétiens ? La question n’était pas facile ; il est remarquable qu’elle n’ait fait pourtant l’objet d’aucun dissensus, seulement de multiples consensus.
En voici le fruit :
- Pour évangéliser, il faut aussi être dans la prière. - Demander l’audace de la parole : parler simple, mais vrai.
- Savoir aussi être en position d’écoute, d’accueil de l’autre. - Être un exemple dans l’attitude personnelle.
- Le maitre-mot c’est la patience ; on œuvre, mais il faut du temps… - L’évangélisation passe beaucoup par les enfants - Il s’agit d’abord de vivre notre foi plutôt que l’annoncer haut et fort. - Nous sommes convaincus du fait que notre identité chrétienne finit par émerger. - Les gens sont très en attente de « quelque chose ». - Etant orientés dans un engagement caritatif, c’est dans cet engagement qu’on privilégie la rencontre et qu’on la vit. - Quand il y a la confiance, nous pouvons être sollicités pour répondre à bien des questions. - Faire attention de ne pas confondre entre notre foi, qui est personnelle, et l’expression de notre foi. - Notre foi peut se voir par notre manière de vivre. - Prière. Patience. - Ne pas chercher le résultat visible,  précis. - Faire confiance à l’Esprit. Cela ne veut pas dire ne rien faire… - Partager certes, et surtout saisir les occasions. - Notre foi peut se voir par notre manière de vivre. - Lorsqu’il y a des échanges, être simple dans ce qu’on vit avec le respect de la position de l’autre. - Ne pas être objet de scandale.

Voici le beau florilège des réflexions de ce Conseil.  Nous avons finalement vécu une soirée de communion assez intense. J’en suis très reconnaissant à chacun de ses membres. Et je crois que tous les chrétiens de la paroisse peuvent en faire leur miel.
P. Pascal Desquilbet, ccn.